INRH
Centre Régional de Tanger
Mis en activité au mois d’août 2003 et inauguré en août 2010 par sa Majesté le Roi Mohamed VI que Dieu Glorifie. Le centre a une superficie globale de 1ha 33a 41ca, avec une surface construite de 2 740 m², dont 1190 m² pour le bloc administratif et 1550 m² pour les laboratoires scientifiques.
ZONE DE COMPETENCE
Basé dans la ville de Tanger, le Centre Régional de l’Institut National de Recherche Halieutique couvre la région maritime de la Méditerranée Occidentale, du Détroit de Gibraltar et de l’Atlantique nord, s’étalant de Jebha à Larache, située entre la limite nord de la province de Kenitra (sur la façade Atlantique) et la limite ouest de la province d’Al Hoceima (sur la façade de Méditerranée).
Cette zone couvre ainsi :
- 5 ports de pêche : Jebha, M’diq, Tanger, Assilah et Larache.
- 3 villages de pêche : Ksar-Sghir, Fnideq, Chmaala.
- 5 points de débarquement aménagés.
La spécificité de la région maritime de Tanger se traduit non seulement par sa situation géostratégique, mais également par la diversité à la fois des richesses halieutiques qu’elle abrite et des activités socioéconomiques de pêche engendrées. En effet, elle a la particularité d’être entourée par trois écosystèmes, différents les uns des autres :
- Atlantique nord, se présente avec un massif rocheux et des fonds marins qui s’apprêtent à tous types de pêche, aussi bien aux engins actifs (sennes tournantes, chaluts) qu’aux engins passifs (madragues, palangres, trémail, etc.), et une diversité biologique importante. Par ailleurs, les terres basses situées le long de la frange littorale située entre Larache et Tanger, de par leur environnement et leur richesse biologique, offrent également de grandes potentialités pour le développement de fermes piscicoles. L’exploitation de ces ressources halieutiques du plateau continental de cette zone, se fait à partir des deux principaux ports ; Tanger et Larache. En effet, ces deux ports abritent d’importantes flottilles côtière et industrielle, composées de senneurs, palangriers, chalutiers congélateurs et chalutiers de pêche fraîche aux crevettes ;
- Détroit de Gibraltar, avec ses fonds marins accidentés et très profonds par endroit, et un hydrodynamique complexe. C’est une zone de transition dont les écosystèmes marins sont privilégiés par plusieurs espèces, appartenant notamment aux familles des grands poissons pélagiques et de crustacés. Il constitue un milieu incontournable lors des migrations d’espèces de thonidés, essentiellement composées d’espadon, de thon rouge et de thonidés mineurs. Les passages migratoires de ces espèces se produisent chaque année pendant des saisons bien déterminées, et ce, entre l’Océan Atlantique et la mer Méditerranée et vice-versa, conditionnés par les besoins physiologiques de ces espèces, à savoir la reproduction et l’alimentation. D’ailleurs, les plus grandes productions du Royaume de thon rouge et d’espadon sont réalisées dans les eaux maritimes de la région de Tanger. Le port de Tanger se classe comme étant le premier port de débarquement d’espadon, faisant même du Maroc le second pays producteur de cette espèce à l’échelle de la Méditerranée, après l’Italie ;
- Méditerranée occidentale, environnement ayant un hydrodynamique conditionné par l’écosystème de la mer d’Alboran et les échanges avec l’Océan Atlantique. Elle présente des fonds marins et une diversité biologique, diversifiés les uns que les autres. Les activités d’exploitation de ces ressources se font par de diverses flottilles de pêche, aussi bien des petits métiers que de la pêche côtière. Ces flottilles sont abritées par deux principaux ports ; M’diq et Jebha, et de nombreux sites de débarquement de la pêche artisanale.
Ces différents écosystèmes marins se trouvent extrêmement convoités par l’Homme, pour diverses activités, autres que l’exploitation des ressources halieutiques, à la fois urbanistiques, touristiques, industrielles et de transport maritime.
En effet, les régions marines de Méditerranée, du Détroit de Gibraltar et d’Atlantique nord connaissent une pression galopante des activités humaines de différentes natures. Mais celles qui présentent le plus de danger sont celles qui sont à la source de pollutions chimiques. Le trafic maritime y est de plus en plus intense, à travers notamment le Détroit de Gibraltar, assurant le transport de produits d’hydrocarbures en provenance de régions productrices de ces ressources et à destination de pays industrialisés d’Occident. Ce trafic maritime, un des plus intenses du globe terrestre, constitue le principal danger sur les écosystèmes marins de cette région.
ORGANISATION DU CENTRE
L’organisation structurelle des différentes entités de recherche de l’INRH au niveau du Centre Régional d’Agadir est la suivante :
- Laboratoire Pêche (LP).
- Laboratoire Suivi et Surveillance du Milieu Marin (LSSMM).
- Laboratoire de Modélisation Océanographique et Ecosystémique (LMOE).
- Unité de suivi par satellite des paramètres environnementaux (CTS).
- Service Appui à la Recherche (SAR).
MISSIONS & ACTIVITES
Laboratoire Pêche
- Evaluation de l’état des principaux stocks peuplant l’Atlantique nord et la Méditerranée
- Suivi des pêcheries (cycle biologique, exploitation)
- Prospection, évaluation des stocks des espèces littorales
- Suivi scientifique du Corail rouge entre Cap Spartel et Larache.
- Suivi des pêcheries des requins.
- Etude des interactions ente les cétacés et la pêche à la senne
- Evaluation des rejets en mer et des captures accessoires des espèces vulnérables en Méditerranée.
- Suivi scientifique des récifs artificiels et des aires marines protégées, basés en Méditerranée.
- Etude de l’impact des changements climatiques sur les petits pélagiques en Méditerranée.
- Suivi et étude de la prolifération des méduses en Méditerranée marocaine.
- Suivi des échouages
- Suivi de la flotte artisanale et côtière.
- Atlantique nord et la Méditerranée marocaine
- Petits pélagiques : Sardine, Maquereau, Anchois et Chinchard.
- Grands pélagiques : Espadon, Thon rouge et Thonidés mineurs.
- Espèces demersales : Dorade rose, Crevette rose, Merlu européen, Poulpe.
- (Anémone de mer, Coque rouge, Vernis, Haricot de mer, Oursins de mer et espèces associées).
Laboratoire Suivi et Surveillance du Milieu Marin
- Surveillance sanitaire des zones de production conchylicoles ;
- Classement sanitaire des zones potentielles à la conchyliculture ;
- Conduite de thèmes de recherche au niveau régional en rapport avec l’environnement marin et l’impact anthropique des activités humaines,
- Appui technique et scientifique à l’administration et aux professionnels de la région.
- Elaboration et planification des programmes d’échantillonnage et leur exécution,
- Analyses bactériologiques (Escherichia coli),
- Identification et dénombrement des espèces phytoplanctoniques nuisibles et toxiques dans les eaux côtières,
- Surveillance de la contamination des mollusques bivalves par les biotoxines marines, à savoir les toxines paralysantes (PSP) et les toxines amnésiantes (ASP),
- Quatre zones classées et surveillées : Targha-Chmaâla, Oued Laou-Kaa srass, Oued Negro-M’diq, Cabo Negro-Martil
- Une zone en cours de classement sanitaire : Chmaâla
- Vernis, Coque rouge, moule
Laboratoire de Modélisation Océanographique et Ecosystèmique (LMOE)
- Etude des écosystèmes marins et littoraux (hydrodynamisme et biogéochimie des zones côtières et paraliques du littoral marocain).
- Appui au développement et à l’aménagement du secteur de la pêche et de l’aquaculture (étude d’impact des conditions du milieu et des changements climatiques sur les ressources, développement des plateformes de suivi environnemental des sites aquacoles, monitoring environnemental des sites aquacoles).
- Développement des modèles numériques hydrodynamiques et biogéochimiques au niveau des écosystèmes côtiers et du large (développement de la modélisation hydrodynamique et implémentation de modèles en Atlantique et en Méditerranée à court et à moyen terme et développement de modèles avec couplage physique/biologie et biogéochimie pour les deux zones Atlantique et Méditerranée à long terme).
Unité de suivi par satellite des paramètres environnementaux
Téléchargement par satellite et suivi quotidien de l’évolution des paramètres environnementaux (chlorophylle, température, salinité etc.) en Atlantique et en Méditerranée.
ASSURANCE QUALITE
Laboratoire de surveillance et de suivi du milieu marin en cours d’accréditation NM ISO 17 025 V 2018.
MOYENS
Plateformes analytiques
- Unité de biotoxines
- Unité de phytoplancton
- Unité de HAP
- Unité de microbiologie
- Laboratoire humide pour la biologie des espèces marines
- Laboratoire sec
Stations d’échantillonnage
- Larache
- Fnideq
- Chmaala
- M’diq
- Observatoire Halieutique et Environnemental de la Pêche Artisanale (OHEPA) au niveau de Ksar Sghir et Chmaâla.
Moyens humains
Le centre compte un effectif global de 38 personnes.
Plateformes informatiques et de Télédection spatiale
Moyens logistiques
- 3 véhicules
- 1 zodiac
DOMAINES D'EXPERTISE ET DE RECHERCHE DU CENTRE
- Evaluation de l’état des principaux stocks peuplant l’Atlantique nord et la Méditerranée et le Suivi des pêcheries (cycle biologique ; exploitation)
- Prospection, évaluation des stocks des espèces littorales et le suivi scientifique du Corail rouge
- Surveillance sanitaire des zones de production conchylicoles.
- Etudes environnementales au niveau de la Région
- Surveillance de la teneur des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques au niveau de toutes les zones conchylicoles marocaines.
- Etude des écosystèmes marins et littoraux (hydrodynamisme et biogéochimie des zones côtières et paraliques du littoral marocain).
- Développement des modèles numériques hydrodynamiques et biogéochimiques
- Utilisation de l’imagerie satellitaire pour le suivi des paramètres environnementaux.